Exposition / Architecture
GENS
SYNCRETISME
Du 20 juillet au 22 septembre 2024
Le BEEB a le plaisir de vous proposer « Syncrétisme ». Une exposition inédite conçue, scénographiée et réalisée par l’agence d’architecture nancéienne GENS. Avec la participation de la photographe Ludmilla CERVENY et des designers graphiques BIZZARRI & RODRIGUEZ.
Cette exposition a reçu le soutien de la DRAC Bourgogne-Franche-Comté, du Conseil Régional de l’Ordre des Architectes Bourgogne-Franche-Comté et de la Communauté de Communes Bresse Haute Seille.
Exposition ouverte du 20 juillet au 22 septembre 2024, les samedis et dimanches de 11 à 18h.
Au BEEB, 109 chemin de l’église 39210 Frontenay.
Entrée libre.
Les dieux anciens ne sont pas morts. Tout au plus ont-ils parfois pâli ou se sont faits discrets quand sont arrivés les nouveaux, tonitruants et vindicatifs. Les maisons n’ont pas disparu quand sont arrivés les hangars et les tours de verre, ni les greniers et les caves des premières – ou seulement leur souvenir d’ailleurs – n’ont été évincés par les volumes béants, les plenums techniques et les ascenseurs des seconds. Et le bon goût n’a pas cédé la place au mauvais goût : il a bien fallu plutôt qu’il la partage. Dès lors il faut souligner que la notion de style n’a pas de sens au singulier, qu’il ne peut exister que des styles, comme des intelligences ; que le syncrétisme est à la fois la condition nécessaire et suffisante du vivre-ensemble et une manière confortable, pragmatique, de s’accommoder de la beauté ou la laideur du monde, de s’en accommoder avec une joie naïve et sincère. Il est ici question d’architecture bien sûr, mais aussi et d’abord d’esthétique considérée comme une éthique, de politique, de territoire. Il y a donc des lieux variés dont les composantes sont variées aussi, parfois, et parfois homogènes – cette dernière hypothèse étant sensiblement plus rare. Ils sont peuplés de rites de tous âges, notamment constructifs, parcourus de tendances dont le spectre s’étend de la tradition bucolique à la modernité industrielle et tapageuse. Et il y a lieu d’y trouver à la fois les raisons de les préserver et les améliorer pour le bénéfice réciproque de quelque part et de quelqu’un, qui sont en fait une seule et même chose. Chaque projet est ainsi le patrimoine et la restauration perpétuels de ces lieux auxquels l’architecture emprunte et restitue, quels qu’en soient leurs manières, raffinement ou grossièreté, leur degré de pureté ou d’hybridation. Chaque projet organise la rencontre fortuite des lares casaniers et des pénates vagabonds.
GENS 04.07.2024
